Les résultats de 15 des 53 circonscriptions électorales du pays sont annoncés, montrant que le président sortant prend une avance rapide.
Le président sortant Adama Barrow prend l’avantage alors que les Gambiens attendent de connaître le vainqueur de leur première élection présidentielle depuis que l’ancien homme fort Yahya Jammeh ait fui en exil.
Les résultats d’une quinzaine des 53 circonscriptions électorales du pays ont été publiés en ligne par le radiodiffuseur public depuis la fermeture des bureaux de vote, samedi à 17 heures.

Plusieurs agences de presse présentent dans la capitale, indiquent que d’autres résultats sont attendus dans les prochaines heures.
« Avant la fin de la journée, nous connaîtrons le vainqueur. Une majorité simple est suffisante pour que l’un des six candidats l’emporte« , annoncer Reuters.
L’élection est suivie de près et constitue un test de la transition démocratique en Gambie, où Jammeh a régné pendant 22 ans après avoir pris le pouvoir lors d’un coup d’État sans effusion de sang en 1994.
Jammeh a été contraint de s’exiler en Guinée équatoriale en janvier 2017, après qu’Adama Barrow, alors relativement inconnu, l’ait battu dans les urnes.
Barrow, 56 ans, fait face à cinq challengers dans sa tentative de réélection. Plusieurs facteurs ont ralenti le décompte, notamment les faibles ressources financières de la Gambie, le taux de participation élevé et le système de vote inhabituel du pays.
L’analphabétisme étant très répandu en Gambie, les électeurs votent en laissant tomber une bille dans un bac marqué de la couleur et de la photo de leur candidat – une pratique qui remonte à l’époque où le pays était une colonie britannique.

M. Barrow se présente sous le signe de la continuité et met en avant les projets d’infrastructure réalisés sous sa direction, ainsi que l’amélioration des libertés civiles.
Le vétéran politique Ousainou Darboe est considéré par les observateurs comme le principal candidat de l’opposition. Âgé de 73 ans, cet avocat a représenté des opposants à Jammeh et s’est présenté plusieurs fois à la présidence contre l’ancien homme fort.
Il a également été ministre des Affaires étrangères, puis vice-président sous Barrow, avant de se retirer en 2019.
Jammeh a perdu contre Barrow lors de l’élection de 2016, mais n’a finalement été destitué que par une intervention militaire d’autres États d’Afrique de l’Ouest.