Le pays d’Afrique de l’Ouest s’efforce de contenir les attaques de groupes liés à Al-Qaïda et à ISIL (ISIS).
Le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a limogé son Premier ministre mercredi, dans un contexte d’escalade de la crise sécuritaire qui a fait des milliers de morts et entraîné des manifestations de rue réclamant son départ.
Le pays d’Afrique de l’Ouest, est en proie à des attaques menées par des groupes liés à Al-Qaïda et à ISIL (ISIS) depuis 2016, qui ont fait 2 000 morts et contraint plus d’un million de personnes à fuir leurs foyers.
La colère a débordé depuis une attaque menée par un groupe affilié à Al-Qaïda le mois dernier, au cours de laquelle 49 policiers militaires et quatre civils ont été tués, mettant la pression sur Kaboré pour qu’il procède à des changements,

Il a déjà remanié la direction de son armée.
Le bureau présidentiel a déclaré que M. Kaboré avait reçu une lettre de démission du Premier ministre Christophe Dabire. Au vu de la lettre de démission du 8 décembre, le président décrète qu' »il est mis fin aux fonctions du Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabire« , a déclaré le secrétaire général du gouvernement, Stéphane Wenceslas Sanou, en lisant le décret à la télévision publique.
La démission d’un Premier Ministre nécessite la démission de l’ensemble du gouvernement, selon la loi burkinabé. Toutefois, le gouvernement sortant sera tenu de rester en fonction jusqu’à ce qu’un nouveau gouvernement soit formé, a déclaré M. Sanou.
M. Dabire est devenu premier ministre pour la première fois début 2019 et a été reconduit dans ses fonctions en janvier 2021, après la réélection du président pour son deuxième et dernier mandat.
Le Burkina Faso est au cœur d’un soulèvement armé de la ligne dure qui a également touché de grandes parties du Mali et du Niger voisins. Malgré les efforts déployés par la France et d’autres armées régionales pour lutter contre les attaques, celles-ci se poursuivent sans relâche.