Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies tiendra une session d’urgence sur l’Éthiopie, alors que des rapports font état de nouvelles atrocités dans la région du Tigré.
La session de vendredi, qui a été demandée par l’Union européenne, décidera s’il convient de nommer une équipe internationale pour enquêter sur les violations qui, selon les groupes de défense des droits de l’homme, pourraient constituer des crimes de guerre.
Le conflit dans le Tigré a éclaté en novembre de l’année dernière, lorsque le gouvernement éthiopien a envoyé des troupes dans la région pour écraser le Front de libération du peuple du Tigré, après que ses combattants eurent capturé des bases militaires fédérales.
Le mois dernier, les Nations unies ont publié un rapport de 100 pages détaillant les principales violations commises dans le Tigré, notamment le bombardement de villes, les meurtres de civils et les violences sexuelles généralisées.
Cette semaine, Amnesty International et Human Rights Watch ont décrit en détail d’autres atrocités : détentions massives, torture et déplacement forcé d’une grande partie de la population tigréenne.
Les agences d’aide de l’ONU ont un accès limité – de nombreuses communautés seraient au bord de la famine.
L’Union européenne estime que le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a l’obligation morale d’empêcher de nouvelles violations et de garantir la justice pour les victimes. Les États membres souhaitent que le Conseil nomme des enquêteurs internationaux.
L’Éthiopie a rejeté cette initiative, la qualifiant de politiquement motivée.