Jérusalem voudrait éviter l’escalade tout en envoyant le message clair qu’elle ne tolérera pas de telles attaques. Le Hamas aurait averti de sa riposte si Tsahal frappait l’enclave.
Des responsables israéliens de la défense, dont l’identité n’a pas été révélée, ont déclaré samedi aux médias que l’armée répondrait aux deux roquettes lancées depuis la bande de Gaza qui ont atterri au large de Tel Aviv plus tôt dans la journée.
« Il y aura une réponse, c’est un événement grave et inacceptable. Le dernier mot n’a pas été prononcé« , a déclaré un responsable de la défense à Kan News.
Selon le site d’information Walla, Israël a transmis aux médiateurs égyptiens un message indiquant qu’il considère les tirs de roquettes comme une affaire sérieuse, surtout après qu’un civil israélien ait été la cible de tirs à la frontière de Gaza mercredi.
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Des responsables de la défense ont déclaré à Walla qu’Israël cherchait à répondre d’une manière qui « ne provoquerait pas d’escalade mais transmettrait le message que les incidents à la frontière et les tirs de roquettes sont inacceptables. »
La chaîne de télévision Al-Mayadeen, basée à Beyrouth, citant des sources anonymes, a déclaré que le groupe terroriste Hamas avait informé les médiateurs égyptiens que si Israël frappait à Gaza, cela entraînerait une réponse.
L’Égypte aurait exhorté Israël à ne pas répondre du tout aux tirs de roquettes, mais cette ligne de conduite semble peu probable.
Samedi matin, les forces de défense israéliennes ont déclaré que deux roquettes avaient été tirées depuis Gaza en direction du centre d’Israël. Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre l’une d’elles exploser dans la mer au large de Jaffa, tandis que la seconde aurait touché la côte de Palmachim, au sud de la ville de Rishon Lezion.
Selon Kan, les autorités israéliennes pensent que le groupe terroriste palestinien du Jihad islamique est responsable des tirs de roquettes, et non le Hamas, qui dirige la bande de Gaza. Le réseau a déclaré que le Hamas a fait savoir à Israël, par l’intermédiaire de médiateurs égyptiens, qu’il n’était pas responsable.
Les factions armées de Gaza ont attribué les tirs de roquettes aux « conditions météorologiques » et ont déclaré qu’il ne s’agissait pas d’une action intentionnelle contre Israël. Par le passé, des groupes terroristes ont déclaré que la foudre était responsable du déclenchement des roquettes, bien qu’Israël ait parfois mis en doute ces affirmations.
Israël aurait informé l’Égypte que l’incident était inacceptable, que les roquettes aient été lancées par accident ou non.
Le Jihad islamique a relevé son niveau d’alerte samedi après-midi et évacué ses bases dans la bande de Gaza, anticipant la réponse d’Israël, selon Al-Mayadeen et les médias palestiniens.
Les sources d’Al-Mayadeen ont ajouté que la branche militaire du Jihad islamique a reçu des instructions de la direction du groupe pour être prête à réagir en cas de décès d’un prisonnier palestinien en grève de la faim.
Hisham Abu Hawash, un Palestinien de la petite ville de Dura, près d’Hébron, a entamé une grève de la faim pour protester contre sa détention par Israël depuis 137 jours, selon ses avocats.
Dans un communiqué, le Hamas a déclaré qu’il suivait de près l’état de santé d’Abu Hawash et a prévenu qu’il faisait l’objet d’une « lente exécution ».
Les factions palestiniennes de Gaza ont régulièrement menacé de reprendre les violences en réponse aux conditions des prisonniers en grève de la faim. La plupart de ces menaces ne se sont pas concrétisées; dans la plupart des cas, soit les autorités israéliennes ayant accepté de ne pas renouveler la détention des prisonniers, soit ces derniers mettant fin à leur jeûne.
Les tirs de roquettes sont intervenus après qu’un civil israélien ait la cible de tirs mercredi à la frontière de Gaza, ce qui a entraîné des frappes de représailles de la part des FDI.
L’Israélien, légèrement blessé, travaillait pour une entreprise civile engagée par le ministère de la Défense pour l’entretien de la barrière de sécurité récemment achevée qui sépare Israël de l’enclave palestinienne.
Après la fusillade, les FDI ont déclaré que des chars avaient visé plusieurs avant-postes du Hamas dans le nord de Gaza. Le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, a déclaré que trois Palestiniens avaient été blessés.
Ces incidents sont survenus après une période relativement calme et au milieu d’efforts intenses pour parvenir à un cessez-le-feu stable et à long terme, après une escalade majeure de la violence en mai dernier, au cours de laquelle des milliers de roquettes ont été tirés sur Israël.
Toutefois, des rapports publiés ces derniers jours ont laissé entendre que les efforts étaient au point mort en vue d’un accord potentiel qui verrait le Hamas libérer deux civils israéliens et les corps de deux soldats des FDI qu’il détiendrait, probablement en échange de prisonniers palestiniens.
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