Le président ivoirien prévoit de remanier le gouvernement et les structures de son parti en janvier. Voici les détails de ses prochains mouvements.
Pour démarrer l’année 2022, le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, a décidé d’opérer deux changements importants. Le premier concerne le gouvernement dirigé par Patrick Achi, qu’il veut remanier en janvier. Il a déjà informé le Premier ministre et les autres participants de son intention lors d’un conseil des ministres en décembre.
Ce gouvernement a été mis en place le 6 avril 2021, au lendemain des élections législatives, et quelques mois après l’élection présidentielle d’octobre 2020. Il avait donc vocation à être très politique. Mais il compte 41 ministres et secrétaires d’État et est aujourd’hui considéré comme hypertrophié par le président ivoirien, qui n’est pas satisfait de l’efficacité de certains de ses membres.
Ouattara souhaite désormais un gouvernement plus technocratique et plus léger. Il envisage une équipe de seulement 27 à 30 personnes, choisies uniquement sur la base de leurs compétences. Certains portefeuilles seront fusionnés et une dizaine de ministres seront contraints de quitter leur poste.
Afin d’accroître encore l’efficacité, le président ivoirien souhaite qu’un poste de secrétaire général soit créé dans chaque ministère pour assurer la continuité lors des changements de ministres. Les nouveaux fonctionnaires seront proposés par le bureau du Premier ministre et nommés par décret présidentiel. Cette réforme avait été acceptée par Amadou Gon Coulibaly, mais l’ancien Premier ministre, décédé en juillet 2020, n’a pas eu le temps de la mettre en œuvre.
Le président ivoirien veut également réformer son parti, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP). Après la direction exécutive, qui était aux mains d’Adama Bictogo, ce sont les coordinateurs régionaux qui vont disparaître. Ils seront remplacés par des secrétaires politiques, 27 au total, qui s’appuieront sur les secrétaires départementaux pour relancer la mobilisation des militants.
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Ouattara n’est en effet pas pleinement satisfait du RHDP, mis en place en 2018, au moment de l’alliance avec le PDCI d’Henri Konan Bédié. Sur les quelque 10 000 sections de base annoncées, seules 5 000 environ sont fonctionnelles, et elles s’appuient principalement sur celles de l’ancien Rassemblement des républicains (RDR) fondé par Alassane Ouattara.
Tous ces changements devraient intervenir à la mi-janvier, après le retour du président d’une visite privée en France, notamment dans sa résidence de Mougins, au début de l’année.
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