Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, cinq prisonniers de Daesh ont réussi à s’évader. Les Forces démocratiques syriennes ont arrêté deux combattants de Daesh qui ont aussi tenté de s’échapper de la prison de Ghwayran.
Les forces kurdes dans le nord-est de la Syrie ont tué vendredi un certain nombre de combattants du groupe Daesh après leur attaque contre une prison gérée par les Kurdes et abritant des compagnons d’armes, a rapporté un observateur de la guerre.
Les Forces démocratiques syriennes ont également annoncé la mort de plusieurs de leurs soldats dans l’attaque, ajoute le rapport.
Lors l’attaque de la prison de Ghwayran, dans la province de Hassakeh, jeudi, la milice a fait exploser une voiture piégée près de la prison et a attaqué les forces kurdes qui gardaient l’établissement dans le but de libérer certains membres du groupe, ont déclaré les Forces démocratiques syriennes dirigées par les Kurdes.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, « cinq prisonniers de l’EI ont réussi à s’échapper« , mais on ignore s’ils ont été tués ou repris depuis.
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La coalition dirigée par les États-Unis qui combat Daesh a déclaré que « les FDS ont subi des pertes au cours de l’attaque« , mais elle n’a pas précisé leur nombre.
L’assaut a déclenché des affrontements entre les militants et les forces des FDS soutenues par les États-Unis autour de la prison, qui se sont poursuivis vendredi dans un contexte de renforcement des mesures de sécurité, selon l’Observatoire.
« Des affrontements sont en cours entre les combattants de l’IS et les forces militaires (kurdes) dans la zone« , a déclaré à l’AFP le directeur de l’Observatoire, Rami Abdel Rahman, décrivant cette attaque comme l’une des plus importantes de ce type par Daesh depuis que son proto-État a été déclaré vaincu en 2019.
Les FDS, qui supervisent la prison, ont déclaré vendredi avoir « arrêté deux combattants IS qui ont tenté de s’échapper de la prison de Ghwayran » dans le cadre d’opérations de ratissage après l’attaque. Les militants ont été capturés à proximité de la prison, a-t-il ajouté.
Il a ajouté que les combattants de Daesh qui ont mené l’attaque se cachaient dans des maisons civiles dans le quartier d’Al-Zuhoor, près de la prison.
« Des mesures de sécurité exceptionnelles sont en cours à proximité de la prison et dans les quartiers environnants« , a indiqué le ministère dans un communiqué vendredi matin.
Les combattants de Daesh « utilisent les civils du quartier d’Al-Zuhoor et des zones situées au nord de la prison comme boucliers humains« , a-t-elle ajouté, précisant que la milice avait tué quelques civils dans cette zone.
« Nos forces et les services de sécurité concernés se déplacent avec beaucoup de précision et de sensibilité pour contenir cet incident. »
Ghwayran est l’une des plus grandes installations abritant des combattants de Daesh dans une région semi-autonome contrôlée par les autorités kurdes dans le nord-est de la Syrie.
Selon les autorités kurdes, plus de 50 nationalités sont représentées dans un certain nombre de prisons gérées par les Kurdes, où plus de 12 000 suspects de Daesh sont actuellement détenus.
De la France à la Tunisie, de nombreux pays d’origine des prisonniers de Daesh se sont montrés réticents à les rapatrier, craignant une réaction négative de l’opinion publique.
Daesh « reste une menace existentielle en Syrie et ne peut être autorisé à se régénérer« , a déclaré la coalition dans un communiqué après l’attaque de jeudi.
« Les forces de la coalition continueront à se défendre contre et à dissuader les activités hostiles contre nous-mêmes et nos partenaires. »
Le califat autoproclamé du groupe extrémiste, établi depuis 2014, s’étendait autrefois sur de vastes parties de la Syrie et de l’Irak et administrait des millions d’habitants.
Une longue et meurtrière riposte militaire menée par les forces syriennes et irakiennes avec le soutien des États-Unis et d’autres puissances a fini par vaincre le proto-État de Daesh en mars 2019.
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Les vestiges du groupe sont pour la plupart retournés dans leurs cachettes dans le désert, d’où ils continuent d’attaquer le gouvernement syrien et les forces alliées.
Au début du mois, des combattants de Daesh ont abattu un travailleur humanitaire du Croissant-Rouge kurde dans le camp de personnes déplacées d’Al-Hol.
La semaine dernière, une attaque terroriste près de la frontière entre la Syrie et l’Irak a tué cinq combattants syriens pro-régime et en a blessé 14 autres, selon l’Observatoire.
