Les soldats, membres d’une force régionale de maintien de la paix, sont « probablement retenus en otage » par des rebelles de la région sénégalaise de Casamance, selon l’armée.
L’armée sénégalaise déclare que neuf de ses soldats servant dans une force multinationale de maintien de la paix en Gambie sont « portés disparus » et probablement pris en otage par des rebelles de la région de Casamance, dans le sud du Sénégal, à la suite d’un affrontement.
Cette annonce a été faite mardi, un jour après que l’armée ait déclaré que deux soldats avaient été tués dans la même bataille avec des combattants appartenant vraisemblablement au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC).
Un rebelle a également été tué et trois capturés par les forces sénégalaises dans les combats de lundi, selon un communiqué de l’armée.
« Les neuf soldats disparus sont probablement retenus en otage par le MFDC. Des opérations sont en cours pour les retrouver et sécuriser la zone« , ajoute le communiqué.
Les soldats surveillaient le trafic de bois dans le cadre de l’ECOMIG, une mission de maintien de la paix du bloc régional de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.
Le MFDC a été créé en 1982 pour lutter pour l’indépendance de la Casamance.
Le mouvement est largement en sommeil depuis un cessez-le-feu en 2014, mais le gouvernement sénégalais l’a accusé d’attaques occasionnelles depuis lors et il continue de se financer grâce au trafic de bois entre le Sénégal et la Gambie, une minuscule bande de territoire qui est bordée sur trois côtés par le Sénégal.
L’ECOMIG, composée principalement de soldats sénégalais, a été déployée en Gambie en janvier 2017 après que l’ancien dirigeant Yahya Jammeh ait refusé de céder le pouvoir après avoir perdu une élection présidentielle.
Sa mission s’est poursuivie à la demande du président Adama Barrow, malgré le départ en exil de Jammeh.