Des attaques survenues dans le Nord du Bénin ont fait neuf morts dont un ancien militaire français et douze blessés dans le W National Park du Bénin. En représailles, quarante (40) djihadistes impliqués dans ces attaques ont été éliminés par des soldats de l’opération Barkhane.
L’opération Barkhane a effectué, jeudi 10 février 2022, trois frappes aériennes au Burkina Faso dans lesquelles 40 djihadistes ont été tués. Cette intervention était menée en représailles des récentes attaques à la bombe artisanale au Bénin qui ont fait neuf morts et une douzaine de blessés parmi les équipes chargées de la sécurité du parc naturel W.
Alertée par ses partenaires béninois et burkinabè, la force Barkhane a a engagé des capacités aériennes de renseignement pour localiser ce groupe armé responsable des attentats.
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Selon un communiqué de l’état-major publié à cet effet, « après avoir localisé et identifié une première colonne de terroristes se déplaçant à moto, en accord et en coordination permanente avec les autorités burkinabè, une première frappe aérienne a été effectuée par un drone Reaper alors que la colonne venait de pénétrer sur le territoire burkinabè ». Une dizaine de terroristes a été neutralisée par cette frappe.
Plus d’une trentaine de terroristes ont été neutralisés, un pick-up et plus d’une dizaine de motos ont été détruits au cours d’une patrouille de chasseurs Mirage 2000 qui a permis de procéder à trois nouvelles frappes visant des regroupements de terroristes à proximité du lieu de la première frappe.
Le Bénin était jusqu’à récemment considéré comme un îlot de stabilité en Afrique de l’Ouest, région où opèrent de nombreux groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique (EI). Mais une récente série de raids frontaliers dans les pays situés au sud du Sahel a confirmé les craintes que des groupes djihadistes sévissant au Mali, au Niger et au Burkina Faso cherchent à progresser vers la côte.
La France, qui combat les groupes djihadistes au Sahel depuis neuf ans, pourrait bien annoncer dans les prochains jours le retrait de ses troupes du Mali, alors que la junte au pouvoir à Bamako témoigne d’une hostilité croissante à l’égard de la présence française.
Paris conserve néanmoins la ferme intention de continuer à lutter contre la propagation du djihadisme dans la région. L’état-major français souhaite y renforcer ses activités de coopération et fournir des capacités-clés aux états-majors locaux, selon des sources concordantes.
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La priorité de la France reste de «poursuivre la lutte contre le terrorisme» aux côtés des pays africains, a souligné mardi le chef d’état-major des armées françaises, le général Thierry Burkhard, lors d’une visite en Côte d’Ivoire.