Créé en 2015, le programme Flintlock compte plus de 400 membres des services de 10 partenaires africains et alliés.
Le programme annuel de formation à la lutte antiterroriste mené par les États-Unis pour les forces africaines a démarré en Côte d’Ivoire, alors que l’Afrique de l’Ouest est confrontée à la menace croissante d’attaques de groupes armés dans un contexte de retrait des forces françaises.
Également connu sous le nom de Flintlock, le programme, qui regroupe plus de 400 membres de services de 10 partenaires africains et de nations alliées, a débuté dimanche. Il s’agit du plus grand exercice opérationnel annuel du commandement américain pour l’Afrique.
L’objectif est de « renforcer la capacité des nations partenaires clés de la région à contrer les organisations extrémistes violentes, à collaborer au-delà des frontières et à assurer la sécurité des populations africaines« , peut-on lire sur le site web de l’AFRICOM.
L’opération a eu lieu chaque année depuis sa création en 2005. Cette année, les pays participants sont le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Niger, rejoints par des pays occidentaux tels que le Canada, la France, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Elle se termine le 28 février.
Les forces de sécurité du Mali et du Burkina Faso, deux pays où l’armée a pris le pouvoir au cours des 18 derniers mois, sont notablement absentes.
Cette formation militaire intervient alors que la région du Sahel peine à contenir les attaques de groupes terroristes qui sévissent principalement au Mali, au Niger et au Burkina Faso depuis 2015.
Depuis lors, la région connaît régulièrement des accès de violence. Les groupes affiliés au Front de libération du Macina (FLM) et à l’État islamique du Grand Sahara (EISG) ont été responsables de la majorité des attaques, selon le Centre africain d’études stratégiques. Les chiffres de son rapport 2021 (PDF) montrent que les 2 005 événements violents observés pour l’année représentent une augmentation de 70 % par rapport à l’année précédente.
Mais alors que la violence se propage au-delà de la région du Sahel, des pays côtiers comme le Bénin et la Côte d’Ivoire, relativement épargnés par la crise sécuritaire qui touche leurs voisins du nord, connaissent une recrudescence des attaques.
Pour aggraver encore les tensions, la France, qui a établi une présence militaire au Mali en 2013, a décidé de retirer ses forces et de les transférer au Niger. Cette décision intervient dans un contexte de mécontentement populaire croissant à l’égard de la présence de la France dans la région.