Le parti du président renversé du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, s’est dit mercredi « préoccupé » et a demandé à la junte au pouvoir de « le libérer sans délai ni condition », un mois après son arrestation le 24 janvier à Ouagadougou.
« Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) invite les nouvelles autorités du Burkina Faso à libérer sans délai ni condition le président Roch Marc Christian Kaboré« , écrit le président du parti, Allasane Bala Sakandé, dans une déclaration publique sur la situation nationale.
Dans un communiqué publié mercredi, le parti se dit « inquiet » et s’interroge sur les raisons du maintien en résidence surveillée de M. Kaboré, qui « a été déplacé plusieurs fois avec des conditions de détention de plus en plus dures« .
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L’ancien parti au pouvoir a également appelé le chef de la junte, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, à « tenir les engagements qu’il a pris pour que les droits fondamentaux de chaque citoyen soient respectés« .
Le jour du coup d’État et de son arrestation le 24 janvier, M. Kaboré a été placé en résidence surveillée dans une villa ministérielle du quartier de Ouaga 2000, où il avait reçu des responsables de son parti et des membres d’une délégation internationale venue à Ouagadougou peu après le putsch.
La libération du président renversé a également été réclamée par l’ONU, l’Union africaine et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
L’Assemblée parlementaire de la Francophonie a demandé le jeudi 24 février 2022, dans un communiqué la «libération immédiate» de Roch Kaboré.
De nombreux messages de soutiens sont publiés tous les jours sur les réseaux sociaux demandant à la junte militaire de libérer le président déchu.