Le médiateur de la CEDEAO, Goodluck Jonathan, a achevé sa mission au Mali sans obtenir un accord sur la durée de transition et un calendrier électoral.
Une mission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) était au Mali les 24 et 25 février 2022. L’ancien président du Nigeria, Goodluck Jonathan, qui assure la médiation dans cette crise depuis le début, était accompagné par le président de la Commission de la CEDEAO, SEM Jean-Claude Kassi Brou, et le Commissaire en charge des Affaires Politiques, de la Paix et de la Sécurité, le Général Francis A. Behanzin.
La mission de la CEDEAO à Bamako n’a pas tranché la question de la durée de la Transition, si l’on en croit le communiqué publié au terme de celle-ci. Mais le médiateur de a souligné qu’un groupe de travail technique, regroupant la CEDEAO, l’Union Africaine ainsi que les Nations Unies est déjà en place.
Le dialogue va se poursuivre entre les différentes parties pour aboutir à un compromis permettant un retour à l’ordre constitutionnel à travers des élections justes et crédibles.
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La mission s’est entretenue avec le colonel Assimi Goïta le 24 février, après une séance de travail avec une délégation gouvernementale dirigée par le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, et comprenant respectivement le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, de la Refondation de l’Etat et des Réformes institutionnelles.
Au cours de ces consultations, il a été question de réitérer l’attachement de la CEDEAO au dialogue, aux fins de faciliter la restauration de l’ordre constitutionnel, conformément aux instruments pertinents de la CEDEAO et de l’UA.
Selon plusieurs sources, la délégation de la CEDEAO est arrivée au Mali avec deux plans pour le retour à un ordre démocratique « normal ». Le premier plan proposerait une transition d’une durée de 12 mois tandis que le deuxième en suggèrerait 16.
Des propositions qui sont en contradiction avec les décisions récemment entérinées par le Conseil national de transition (CNT) au Mali. En effet, le CNT a adopté le lundi 21 février dernier, le dernier projet de charte révisé de la transition.
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Ce document donne désormais la possibilité au colonel Assimi Goïta de rester au pouvoir jusqu’en 2027, soit 5 ans. Un délai « totalement inacceptable » pour la CEDEAO.
Sur son compte Twitter, le président Assimi Goita s’est réjoui de la visite du médiateur. « Je me réjouis de l’entretien que j’ai eu ce jour avec SE Goodluck Jonathan médiateur de la CEDEAO pour le Mali. Je salue sa contribution au dialogue entre le Mali et notre organisation régionale », a-t-il écrit.