Les diplomates africains étaient divisés à l’Assemblée générale des Nations unies, qui a adopté une résolution déplorant l’invasion de l’Ukraine par la Russie et demandant le retrait immédiat de ses forces.
L’Érythrée est l’un des cinq pays du monde à avoir voté contre cette résolution lors de la rare session d’urgence qui a suivi plus de deux jours de débats.
Sa mission des Nations unies a déclaré que, tout en respectant l’intégrité territoriale et la souveraineté d’un pays, elle souhaitait que les fenêtres de la diplomatie restent ouvertes.
Le pays s’est opposé à toute forme de sanctions unilatérales, qu’il juge « illégales et contre-productives« , car l’Érythrée fait l’objet de telles sanctions de la part de l’Occident depuis deux décennies et celles-ci ne font que « blesser des innocents et saper le chemin vers la paix« .
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Sur les 54 nations du continent, 28 ont voté pour, mais une grande partie, 17 pays, s’est abstenue de voter.
Parmi eux, la République centrafricaine (RCA) et le Mali, où des mercenaires et des troupes russes aident les gouvernements à lutter contre les insurrections.
L’Ouganda a déclaré qu’il s’était abstenu pour préserver sa « neutralité » en tant que nouveau président du Mouvement des non-alignés (MNA), un forum de 120 pays en développement créé pour éviter que ses membres ne deviennent des pions dans les jeux de pouvoir de la guerre froide.
Lorsque l’ambassadeur de l’UE en Afrique du Sud a demandé sur Twitter pourquoi l’Afrique du Sud s’était abstenue, Clayson Monyela, chef de la diplomatie publique sud-africaine, a accusé le bloc d’avoir deux poids, deux mesures, en déclarant qu’il devrait également condamner d’autres agresseurs dans les territoires palestiniens, au Yémen, en Syrie, en Libye et en Somalie.
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Huit pays – dont deux qui ont récemment connu des coups d’État, le Burkina Faso et la Guinée – n’ont pas voté du tout.
L’Éthiopie, où une guerre civile fait rage depuis novembre 2020 et où des soldats érythréens combattent aux côtés des troupes éthiopiennes, n’a pas non plus voté. Le Premier ministre Abiy Ahmed a tweeté que son pays suivait de près les événements : « Nous exhortons toutes les parties à faire preuve de retenue dans la crise en #Ukraine« .
« Notre passé historique tragique en tant que communauté mondiale, couplé aux vastes bonds et avancées que nous avons réalisés au 21e siècle, appellent une approche plus nuancée dans nos relations internationales et notre diplomatie… Ne laissons pas l’échec de la diplomatie être la raison pour laquelle des millions de vies sont déracinées et des ondes de choc mondiales ressenties alors que les outils permettant de créer une harmonie internationale sont à notre portée« , a-t-il déclaré.
