La visite du pape coïncide avec le 11e anniversaire de l’indépendance du Sud-Soudan, un pays majoritairement chrétien.
Le pape François se rendra au Sud-Soudan en juillet, après avoir reporté à plusieurs reprises son voyage en raison de problèmes de sécurité dans un pays qui sort encore d’une guerre civile post-indépendance.
Un communiqué du Vatican a indiqué jeudi que le pape serait au Soudan du Sud du 5 au 7 juillet après avoir visité la République démocratique du Congo du 2 au 5 juillet dans le cadre du même voyage.
Au Soudan du Sud, il visitera la capitale, Juba, et en RDC, il se rendra à Kinshasa et à Goma.
En juillet 2011, le Soudan du Sud s’est officiellement séparé du Soudan, mais la guerre civile a éclaté deux ans plus tard, faisant 400 000 morts. Les deux principaux camps ont signé un accord de paix en 2018.
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Selon les analystes, si l’accord de paix a mis fin à d’horribles violences, plusieurs questions non résolues, comme la réunification bloquée de l’armée nationale, pourraient replonger le pays dans un conflit généralisé.
Depuis des années, le pape souhaite se rendre au Soudan du Sud – un pays majoritairement chrétien – mais le voyage a été reporté à plusieurs reprises en raison de l’instabilité qui y règne.
En 2019, le pape François a accueilli les dirigeants opposants du Soudan du Sud lors d’une retraite au Vatican, où il s’est agenouillé et leur a embrassé les pieds en les exhortant à ne pas retourner au conflit.
Un rapport publié le mois dernier par l’International Crisis Group, un groupe de réflexion basé à Bruxelles, a exhorté les dirigeants d’Afrique de l’Est à faire pression sur le président Salva Kiir et son rival, le vice-président Riek Machar, pour qu’ils reprennent les négociations sur les questions qui pourraient déclencher de nouveaux combats.
Bien que la capitale Juba soit fermement sous le contrôle du gouvernement dirigé par M. Kiir et qu’aucun affrontement entre factions rivales n’y ait été signalé récemment, la Mission des Nations unies au Sud-Soudan (MINUS) fait fréquemment état de combats et de crimes contre les civils dans de nombreuses régions du pays.
Cette semaine, la MINUSS et le Bureau des droits de l’homme des Nations unies ont publié un rapport sur la mort de plus de 400 civils lors des combats qui ont opposé l’année dernière deux groupes rebelles dans le comté de Tambura, dans l’État d’Équatoria occidental.
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En RDC, la sécurité ne devrait pas être un problème à Kinshasa, mais elle pourrait l’être à Goma, qui se trouve dans la région orientale rétive. L’ambassadeur d’Italie, son garde du corps et son chauffeur ont été tués dans une embuscade au nord de Goma l’année dernière.
Le gouvernement a déclaré l’état de siège et placé certaines provinces sous la loi martiale pour lutter contre les groupes armés qui mènent des attaques dans la région. Parmi ceux-ci figurent les Forces démocratiques alliées (ADF), liées à l’ISIL, contre lesquelles le Congo et l’Ouganda mènent actuellement une opération militaire conjointe.