En plus des sanctions infligées à Ali Saadi et Ibrahim Taher, les Etats-Unis mettent leurs têtes à prix, promettant une forte récompense à quiconque fournirait des informations sur eux ou sur le groupe terroriste avec lequel ils seraient en lien.
Le Département du Trésor des États-Unis à travers son Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) a annoncé, vendredi, avoir infligé des sanctions à deux hommes d’affaires libanais opérant en Guinée. Ali Saadé et Ibrahim Taher, tous deux de nationalité guinéenne possédant des passeports guinéens, libanais, français (Ali Saade) et Britannique (Taher), sont accusés d’avoir « parrainé ou fourni un soutien financier, matériel ou technologique au Hezbollah ».
Selon le Trésor américain, Ali Saadé « initie les transferts d’argent de la Guinée vers le Hezbollah, transférant les fonds par l’intermédiaire des représentants du Hezbollah en Guinée et au Liban ».
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Quant à Ibrahim Taher, il aurait été identifié comme étant « l’un des principaux soutiens financiers du Hezbollah en Guinée », soupçonné d’y employer des personnes affiliées au Hezbollah. Avec un associé, Taher aurait envoyé des dollars américains collectés dans l’une de leurs installations commerciales à l’aéroport de Conakry et soudoyé des douaniers guinéens pour permettre à leur monnaie de passer dans les bagages.
Il aurait aussi utilisé son statut de consul honoraire du Liban en Côte d’Ivoire pour voyager à l’intérieur et à l’extérieur de la Guinée avec un minimum de contrôle.
Les sanctions infligées à ces deux hommes d’affaires entrent dans le cadre de la lutte contre le soutien matériel au financement du terrorisme. Elles impliquent notamment le gel de leurs avoirs en territoire américain et l’interdiction aux américains d’effectuer des transactions avec ces deux personnalités.
Tout américain qui effectuerait des transactions avec les deux guinéens, verra son nom inscrit sur la liste des personnes passibles de sanctions similaires.
Tout en indiquant les différents moyens de communication mis à disposition à cet effet, le département d’Etat américain promet une récompense allant jusqu’à 10 millions de dollars à toute personne qui fournirait des informations sur ces hommes d’affaires ou sur les réseaux financiers du Hezbollah.
Le département d’Etat américain indique que cette action vise à perturber le réseau commercial du Hezbollah en Afrique de l’Ouest, où il s’appuie sur la corruption et l’influence pour contourner l’État de droit.
Ceci passe par le démantèlement activités commerciales internationales du groupe terroriste et son réseau mondial de financiers, de partisans, de donateurs et de facilitateurs, qui permettent au Hezbollah de menacer de manière persistante la sécurité, la stabilité et la prospérité du Liban et d’autres juridictions.
Les États-Unis ont désigné le Hezbollah comme organisation terroriste étrangère le 8 octobre 1997 et comme terroriste mondial spécialement désigné (SDGT) le 31 octobre 2001. En plus d’autres sources de financement, le Hezbollah génère des revenus à partir d’activités commerciales à travers le monde pour parrainer des actes de terrorisme.