Deux Casques bleus de la mission des Nations unies au Mali et deux soldats maliens ont été tués lundi matin, dans deux événements distincts, ont annoncé l’ONU et l’armée malienne.
Un convoi logistique de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma), qui se rendait à Tombouctou, a heurté un engin explosif improvisé au nord de Mopti (centre).
Selon un premier bilan, l’explosion a causé la mort de deux Casques bleus et blessé quatre autres. La nationalité des soldats tués n’a pas été précisée par l’ONU mais de source sécuritaire, il s’agirait de soldats égyptiens.
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Dans un communiqué publié ce lundi, le chef de la Minusma, El-Ghassim Wane, a condamné cette attaque et appelé les autorités maliennes faire tout ce qu’il faut pour identifier les auteurs de ces attaques afin qu’ils puissent être traduits en justice.
La Minusma subit depuis plus de trois semaines, une série d’attaques directes et par engins explosifs improvisés venant de tous bords.
Le Chef de la MINUSMA rappelle en outre, que « les attaques visant des soldats de la paix des Nations Unies peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international », soulignant que cette nouvelle attaque, tout comme celles qui l’ont précédée, rappellent à nouveau l’impérieuse nécessité d’efforts encore plus soutenus pour stabiliser le Centre du Mali.
Par ailleurs, les Forces armées maliennes (Fama) ont annoncé la mort de deux de leurs soldats lors de combats dans la région de Gao au nord du pays. Les Fama annoncent y avoir repoussé une attaque des Groupes Armés Terroristes (GAT). Alors que l’opération était toujours en cours lundi à la mi-journée, l’armée malienne a annoncé que neuf morts avaient été enregistrés « côté assaillants« .
Pour rappel, l’état-major général des armées du Mali a annoncé, dimanche soir, dans un communiqué, avoir neutralisé une dizaine de présumés terroristes, dont des Nigériens et des Burkinabè, par des frappes aériennes dans la zone de Mondoro, dans le nord du pays.
« Certains leaders terroristes ont été neutralisés, à savoir : Iboune Ibrahim et Malam Aboubacar, de nationalité nigérienne, Alfousseni Barry, Iboune Younoussa alias Bobala et Nouhoum Dicko tous de nationalité burkinabè, Hassani Barry du village de Dialoubé, Amadou Dicko du village de Boni, Ague Issa alias Nassourou tous de nationalité malienne », peut-on lire dans le communiqué.
Vendredi, vingt-sept soldats maliens ont été tués et 33 blessés dont 21 graves, dans une attaque contre le poste de sécurité de Mondoro, dans le cercle de Douentza au centre du pays, avait annoncé le gouvernement de la République du Mali dans un communiqué.
Ces incidents surviennent au moment où le retrait de la France et de ses partenaires européens du Mali, annoncé en février, divise les autorités françaises et maliennes.
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La France s’oppose au retrait de ses troupes et continue d’intervenir sur le terrain. Son armée a annoncé lundi avoir tué fin février dans le nord du Mali un haut cadre algérien, « coordinateur financier et logistique », du groupe djihadiste d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
Le Mali a basculé dans l’insécurité depuis 2012. Malgré le déploiement de forces régionales et internationales, la situation ne tend toujours pas à se stabiliser.