La Libye, le Mozambique, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée et le Togo sont les pays africains ciblés par la stratégie décennale de prévention des conflits récemment adoptée par les Etats-Unis.
Les Etats-Unis ont lancé la mise en œuvre de leur stratégie pour la prévention des conflits et la promotion de la stabilité avec une dizaine de pays dont 7 en Afrique. C’est la teneur d’un communiqué publié le 1er avril 2022 par le département d’Etat des Etats-Unis qui se dit préoccupé par la recrudescence des crises sécuritaires dans le monde.
Il s’agit d’un effort pangouvernemental de dix ans visant à “favoriser la paix et la stabilité à long terme grâce à une diplomatie américaine intégrée, au développement et à l’engagement du secteur de la sécurité avec le double objectif de renforcer la paix nationale et régionale, la résilience et la stabilité et d’améliorer le fonctionnement de notre gouvernement dans toute une gamme de contextes”.
Cette stratégie sera implémentée dans quatre pays (Haïti, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Mozambique, Libye) et une sous-région (Afrique de l’Ouest côtière : Bénin, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée et Togo) confrontés à de nombreux défis à la paix et à la stabilité.
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Elle permettra “de promouvoir la sécurité nationale et les intérêts des États-Unis”, conformément à la loi Global Fragility Act. Il s’agira pour les Etats-Unis, de s’appuyer sur les forces des communautés, des gouvernements et des nations pour les “rétablir après les chocs, affronter les tendances mondiales négatives et créer de nouveaux paradigmes en vue d’une plus large coopération”.
Toutes ces actions “offrent une nouvelle voie vers des résultats positifs qui renforcent la démocratie, l’état de droit, la sécurité, la bonne gouvernance, l’équité et l’égalité des genres, la santé, l’éducation et le respect des droits humains, pour favoriser la paix, la force et la reprise et prévenir toute discorde potentielle”, selon le département d’Etat américain.
Depuis l’arrivée au pouvoir de Joe Biden, les USA qui avaient laissé du terrain à d’autres pays tels que la Russie, la Chine, la Turquie ou la France en Afrique, ont réaffirmé leur intention de revenir au premier plan de la lutte contre l’insécurité sur le continent.
De plus, la nouvelle annonce intervient dans un contexte marqué par des tensions géopolitiques mondiales latentes depuis plusieurs années, et ayant culminé avec le début de la guerre russo-ukrainienne.
Elle intervient également moins de deux mois après la tenue en Côte d’Ivoire de l’exercice militaire conjoint Flintock, menée par le commandement des USA pour l’Afrique (U.S. Africom), qui avait réuni 10 pays de l’OTAN et de l’Afrique, pendant deux semaines.
Le communiqué de Presse américain ici
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