Après plusieurs mois de spéculation, le Vice-président Yemi Osinbajo a annoncé ce lundi être candidat à la primaire de son parti en vue de l’élection présidentielle de février 2023.
A travers une vidéo publiée ce lundi matin, le Vice-président Yemi Osinbajo a déclaré son intention de briguer au fauteuil présidentiel l’année prochaine : “Je déclare officiellement aujourd’hui, avec la plus grande humilité, mon intention de me présenter au poste de président de la République fédérale du Nigeria, par la voix de notre grand parti, le All Progressive Congress”.
Yemi Osinbajo estime que ses années de service sous le président Muhammadu Buhari ont fait de lui le meilleur homme pour le poste. En effet, il a servi 8 ans comme procureur général et commissaire à la justice dans l’État de Lagos avant d’être nommé colistier de Muhammadu Buhari en décembre 2014, alors candidat de l’APC à la présidentielle de 2015.
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Osinbajo a donc servi sept ans en tant que vice-président du président Buhari, qu’il a décrit comme un « véritable patriote nigérian ».
S’il est élu, l’ancien professeur d’université et avocat de 65 ans promet de poursuivre les programmes et les politiques du président Muhammadu Buhari, notamment les grands projets d’infrastructure tels que les routes et les chemins de fer.
“Si par la grâce de Dieu et la volonté du peuple cette opportunité m’était donnée, je crois que nous devrons d’abord achever ce que nous avons commencé en transformant radicalement notre programme de sécurité et de renseignement, achever la réforme de notre système judiciaire en mettant l’accent sur une rémunération adéquate et le bienêtre du personnel judiciaire et assurer une justice pour tous et le respect de l’Etat de droit”, a-t-il déclaré.
Cette annonce, qui vient mettre un terme à plusieurs mois de spéculation sur son ambition de succéder à Muhammadu Buhari qui a décidé de ne pas se représenter après deux mandats, intervient alors que le régime est critiqué pour son manque d’efficacité dans la lutte contre l’insécurité dans le pays.
Le parti au pouvoir APC désignera son candidat à l’issue d’une primaire qui doit se tenir d’ici le mois de juin. Le leader de l’APC et ancien gouverneur de Lagos, Bola Tinubu, est candidat de même que le ministre des Transports, Rotimi Amaechi et le gouverneur de l’Etat de Kogi, Yahaya Bello.
Le vainqueur affrontera celui qui émergera du principal parti d’opposition, le People’s Democratic Party (PDP). L’ancien Vice-président Atiku Abubakar, 75 ans, qui s’est présenté cinq fois à l’élection présidentielle dans le passé, a annoncé le mois dernier sa candidature sous la bannière du PDP.
De manière générale, la sécurité sera un enjeu majeur de l’élection car le pays est en proie à une insécurité généralisée. L’armée nigériane est déployée sur de multiples fronts, notamment dans le nord-est, théâtre d’une insurrection djihadiste depuis plus de 12 ans, et dans le nord-ouest où des bandes criminelles pillent, kidnappent et tuent les populations.
Le coût élevé de la vie, une énième série de coupures de courant générales et la flambée des prix des carburants pèseront également car les Nigérians ne tirent pas parti des ressources pétrolières de leur pays, premier producteur d’or noir d’Afrique.