Les fruits et légumes du Cameroun et d’une trentaine d’autres pays, auraient été exposés à une catégorie d’insectes désignés comme organismes de quarantaine en l’Union européenne.
La Commission européenne en charge de la législation phytosanitaire a récemment rendu publique la liste d’une trentaine de pays d’Afrique, Caraïbes et Pacifique, interdits d’exporter certains produits agricoles vers l’Europe. Il s’agit des mangues, papayes, goyaves, poivrons, aubergines et tomates, entre autres.
Les pays frappés par cette mesure sont notamment l’Angola, le Bénin, le Botswana, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, le Cap-Vert, la République centrafricaine, le Tchad, les Comores, le Congo, la Côte d’Ivoire, le Djibouti, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, Eswatini, l’Éthiopie, le Gabon, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Kenya, le Lesotho, le Libéria, Madagascar, le Malawi, le Mali, la Mauritanie.
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Il est reproché à ces produits d’avoir été exposés à « certaines espèces et certains genres de mouches » désignés comme organismes de quarantaine de l’UE, selon la Commission européenne.
Pour remédier à la situation, l’UE recommande d’appliquer une approche systémique ou un traitement post-récolte afin de garantir que le produit exporté est exempt des organismes nuisibles.
Le ministre camerounais de l’Agriculture et du Développement rural, Gabriel Mbaïrobe, a affirmé que son administration « travaille sereinement pour élaborer les dossiers techniques conformes au nouveau règlement afin de faciliter les exportations ».
C’était dans une lettre circulaire signée le 18 avril 2022, adressée aux chefs des postes de police phytosanitaire des ports de Douala et Kribi, de l’aéroport international de Yaoundé et des Colis postaux.
Les fruits et légumes en provenance du Cameroun sont en sursis depuis 2018 à cause de leur qualité questionnable mais surtout, des failles observées dans le système national de contrôle sanitaire et phytosanitaire.
En effet, en dépit de la délivrance aux exportateurs de certificats de conformité après contrôle de leurs produits, des volumes importants de résidus et autres substances nocives, aussi bien à la santé qu’à l’environnement, ont été souvent découverts dans des fruits et légumes provenant du Cameroun.
Une nouvelle réglementation phytosanitaire plus stricte, entrée en vigueur sur le territoire européen en décembre 2019, n’a pas arrangé les choses.
Il fast vraiment que nos pays investissent dans l’hygiene alimentaire