Selon les Nations Unies, l’Unicef et ses partenaires ont urgemment besoin de 250 millions de dollars pour couvrir les besoins essentiels des pays de la Corne de l’Afrique frappés par la pire sécheresse depuis 40 ans.
Une conférence de donateurs a été organisée conjointement le 26 avril 2022 par l’Union européenne et les Nations Unies à Genève pour aider les pays de la Corne de l’Afrique qui subissent actuellement les méfaits de la sécheresse et de la malnutrition aigüe.
Durant ces assises, les organisations humanitaires ont pu obtenir 1,39 milliard de dollars sur 1,4 milliard de dollars initialement sollicité.
Selon l’ONU, cet argent est destiné à lutter contre la famine qui menace cette année au moins 20 millions de personnes dans la Corne de l’Afrique où plus de 6 millions de personnes en Somalie sont en insécurité alimentaire, 3,5 millions au Kenya et 6,5 millions en Ethiopie.
Avec ces fonds, les agences humanitaires envisagent de fournir « une aide alimentaire, nutritionnelle, monétaire et sanitaire d’urgence, ainsi que du fourrage et des médicaments pour maintenir le bétail en vie ».
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En effet, le manque d’eau ou de pâturages a déjà causé un million de déplacés et la perte d’au moins 3 millions de têtes de bétail.
« Le nombre de personnes n’ayant pas un accès garanti à une eau salubre et sûre a presque doublé, passant de 5,6 millions à 10,5 millions en l’espace de trois mois à peine », a déclaré Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF.
Cette dernière s’est dite inquiète parce que la crise actuelle menace particulièrement les enfants. Elle a d’ailleurs rappelé que la mortalité infantile monte en flèche lorsque des niveaux élevés de malnutrition se heurtent à des épidémies et au manque d’eau, faisant notamment référence aux précédentes urgences induites par la sécheresse.
« La pire urgence climatique de ces 40 dernières années affecte au moins 10 millions d’enfants dans la Corne de l’Afrique – et la situation se détériore rapidement, en particulier pour les enfants souffrant de malnutrition sévère. En Éthiopie, au Kenya et en Somalie, plus de 1,7 million d’enfants ont besoin d’un traitement urgent contre la malnutrition aiguë sévère. Si les pluies font à nouveau défaut dans les semaines à venir, ce chiffre passera à deux millions », a-t-elle précisé.
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L’ONU estime qu’une action immédiate et collective peut éviter le pire des dénouements. « L’Unicef et ses partenaires ont besoin, de toute urgence, de 250 millions de dollars pour couvrir les besoins essentiels en Somalie, en Éthiopie, au Kenya, ainsi qu’en Érythrée et à Djibouti jusqu’à la fin de l’année » en cours tandis que l’appel global des Nations unies pour lutter contre la sécheresse en Éthiopie s’élève à 545 millions de dollars pour apporter une réponse multisectorielle, couvrant à la fois la sécurité alimentaire, la santé, la protection et l’éducation.
C’est dans cet élan que le Canada a apporté sa contribution en octroyant une aide de 73 millions de dollars au Kenya, à la Somalie et à l’Ethiopie. Selon le communiqué publié le 26 avril par le ministère canadien des Affaires étrangères, le Canada est « extrêmement préoccupé par la sécheresse qui sévit dans la Corne de l’Afrique et par ses répercussions sur les populations vulnérables qui luttent déjà contre la pauvreté, l’insécurité et la pandémie de COVID 19 ».
L’afrique premiere victime face au changements climatiques !