Après la suspension de Twitter pendant plusieurs semaines, Facebook pourrait être sanctionné dans les prochains jours pour diffusion des appels à la violence des groupes séparatistes.
Le Nigéria est déterminé à lutter contre les discours haineux sur les réseaux sociaux. Le gouvernement envisage d’accentuer la modération des contenus sur Facebook. Objectif, limiter les incitations à la violence des leaders séparatistes qui prolifèrent sur le réseau social.
Plusieurs autorités de ce pays reprochent à Facebook de ne pas empêcher la diffusion des discours haineux sur sa plateforme. Une mesure difficile à mettre en œuvre dans la mesure où les séparatistes biafrais diffusent désormais leurs campagnes en langues locales pour contourner l’algorithme de Facebook. Ainsi, il devient difficile de limiter la propagation de leurs messages.
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Selon le journaliste d’investigation nigérian Nicholas Ibekwe, « cette faille rend Facebook très intéressant pour leur cause… Les réseaux sociaux ont été l’outil le plus efficace d’Ipob (le groupe séparatiste biafrais, NDLR) pour réaliser la plupart de ses objectifs ».
La dernière sortie en date qui a davantage irrité le gouvernement, est celle de Efe Uwanogho, également connue sous le nom d’Omote Biafra, un des principaux porte-voix du séparatisme biafrais. Dans une diffusion en direct le 12 mai 2022, ce dernier a « incité les personnes suivant le live à commettre des actes de violence contre les ennemis de sa cause ».
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L’on se souvient qu’en juin 2021, le Nigeria a suspendu Twitter pour une durée indéterminée, l’accusant d’avoir une « mission suspecte » contre le gouvernement et de tolérer sur sa plateforme les messages du chef d’un groupe séparatiste incitant à la violence dans le sud-est du pays.
Le réseau a été rétabli au bout de sept mois de négociations, après avoir accédé à « toutes les conditions fixées par le gouvernement fédéral », notamment en matière de taxation et de gestion des contenus ne respectant pas les lois locales.
Twitter s’était également engagé à créer une entité légale au Nigeria durant le premier trimestre de 2022.