Afin de démontrer sa non-appartenance à l’extrême droite, Gérard Vollory a utilisé un portrait de sa femme, noire, en direct sur France 3 Rhône-Alpes.
Des présidentielles aux législatives, les candidats du Rassemblement national récusent toute assimilation à l’extrême droite et convoquent davantage une droite patriotique. Gérard Vollory a usé d’un raisonnement qui a étonné les téléspectateurs de France 3 Rhône-Alpes, mercredi 18 mai.
Le candidat RN de la 3e circonscription du Rhône à Lyon était convié à un débat aux côtés de Marie-Charlotte Garin, candidate des Nupes et militante EELV, de la candidate LR Béatrice de Montille et de Sarah Peillon, dans la quête de la majorité présidentielle.
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Taxé d’être « dans les extrêmes », l’homme politique de 65 ans a tendu à la caméra une photo de son épouse rwandaise. « Une photo de ma femme !« , a-t-il tout simplement clamé devant les autres convives stupéfaits.
Après un court silence, Gérard Vollory a terminé le sujet par un « merci » contrarié. Peu avant son geste, Marie-Charlotte Garin lui a reproché de vouloir jouer la carte de la « dédiabolisation« .
« La dédiabolisation du Rassemblement national ne trompe personne. On peut dire autant qu’on veut qu’on n’est pas un extrémiste, mais à partir du moment où on appartient à un parti extrémiste… » Suite à la diffusion du portrait de la compagne du candidat, Sarah Peillon a considéré que « la vie privée doit rester dans le domaine privé. »
Juste après cet instant de télévision qui a rendu de nombreux internautes sans voix, comme ils en témoignent sur les réseaux sociaux, Gérard Vollory a reconnu qu’il s’agissait « peut-être d’une mauvaise réaction« .
« Mais c’était mon premier débat et, si cela a pu choquer, je m’en excuse« . Son épouse a semble-t-il pris acte des vives réactions sur Twitter et Facebook : « Elle aurait préféré que je ne le fasse pas. »
Contrarié par le fait qu’il ait été « sous-entendu » qu’il était « raciste« , Gérard Vollory dit avoir considéré ce geste comme un moyen pertinent de clore instantanément le débat.
