Le nouveau ministre des Solidarités a démenti dans l’Ain les accusations de viols dont il fait l’objet, affirmant qu’il n’a « jamais violé une seule femme de sa vie ».
Du parvis de la mairie de Saint-Jean-le-Vieux (Ain), le néo ministre des Solidarités Damien Abad a une fois de plus rejeté les accusations de viols formulées à son encontre, dévoilées ce week-end par Mediapart.
« Je conteste avec la plus grande fermeté les accusations portées à mon encontre. Toutes les relations sexuelles que j’ai pu avoir dans ma vie ont toujours été mutuellement consenties« , a-t-il affirmé.
« Je n’ai jamais violé une femme dans ma vie ».
Par ailleurs, pour l’ancien président du groupe Les Républicains à l’Assemblée, ces accusations « m’infligent à moi et à mon entourage une blessure profonde« . Parmi les deux plaignantes, l’une dit avoir consommé une coupe de champagne en présence de Damien Abad en 2010, avant de perdre la mémoire.
Elle se rappelle seulement s’être réveillée le jour suivant dans une chambre d’hôtel avec l’élu. Une autre femme raconte une relation sexuelle en 2011 initialement consentie, puis contrainte, marquée par « l’irrespect, l’injonction et l’insistance« .
Cette dernière plaignante a déposé à deux reprises une plainte contre Damien Abad, plaintes qui ont toutes été classées sans suite. Le ministre ne fait aujourd’hui l’objet d’aucune poursuite judiciaire.
« Je n’ai jamais violé une seule femme de ma vie« , a lancé lundi Damien Abad face aux journalistes.
Ainsi qu’il l’a déjà indiqué à nos confrères de Mediapart, le député de l’Ain a fait valoir son handicap comme un élément prouvant ce qui serait son impossibilité de violer une femme.
« J’ai toujours évité de mettre en avant mon handicap. J’ai été contraint de le faire aujourd’hui, de me défendre, et même de dévoiler mon intimité en détail, en expliquant que les faits qui m’étaient attribués étaient matériellement impossibles « , a-t-il asséné.
Pas de démission en perspective
Et tandis que les rumeurs d’une éventuelle démission bruissent déjà, pour celui qui a entaché les premiers jours du gouvernement d’Elisabeth Borne, Damien Abad a fermé la porte à toute résignation de son initiative.
LIRE AUSSI: « L’insoumis », Taha Bouhafs accusé de violences sexuelles !
« Est-ce qu’un innocent doit démissionner ? Je ne le pense pas« , a-t-il lancé.
« Désormais, je me consacre à ma mission de ministre. Un ministre qui veut être sur le terrain, au plus près du quotidien des Français. Garder les pieds sur terre, et je suis aussi pleinement engagé dans ma campagne pour les législatives« , a-t-il ajouté.