A travers son documentaire « Salam », présenté à Cannes hier soir, et après douze ans de silence médiatique, l’ancienne rappeuse Mélanie Georgiades se livre.
Réussite, dépression, conversion à l’islam… la réalisation revient sur le douloureux parcours de l’artiste. « Elle voulait aussi rétablir la vérité, en tout cas la vérité de ce qui lui est arrivé« , raconte Anne Cissé, coréalisatrice du documentaire.
Dans les premières images du documentaire « Salam« , signé Mélanie Georgiades (Diam’s), Anne Cissé et Houda Benyamina, on découvre des foules infinies lors de ses spectacles. De quoi donner le tournis.
Pourtant, cela ne paraît pas pour autant impressionner Diam’s. La chanteuse apparaît sur scène souriante, dynamique, sûre d’elle, bien dans ses baskets. Elle domine l’industrie musicale depuis bientôt dix ans : son tube « DJ » l’a catapultée au plus haut niveau des charts durant des années.
Dépression
Pourtant, dans sa loge, seule, Diam’s est en pleine dépression. Une véritable descente aux enfers narrée par la principale concernée et ses proches. A l’image de son ancien manager, qui évoque ses bras scarifiés et son visage triste.
La rappeuse se livre à sa mère, sur son placement en hôpital psychiatrique et « l’enfer de la drogue« . Même sa comparse, la chanteuse Vitaa, toujours émue, nous livre son impression d’impuissance devant le mal-être de sa partenaire des « Confessions nocturnes ».
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« Le thème de la santé mentale lui tenait à cœur. Elle avait une idée très claire. Pour elle, ces sujets sont très contemporains. Elle voulait aussi rétablir la vérité, en tout cas la vérité de ce qui lui est arrivé » précise Anne Cissé, la coréalisatrice du documentaire.
Résurrection
Diam’s raconte dans une deuxième partie du film, sa résurrection, qui a lieu par le biais de sa conversion à l’Islam. Une décision qu’elle prend seule, un soir, sur la plage. La religion est alors le fil rouge du film : son évolution de vie, son implication dans l’humanitaire – elle crée un orphelinat au Mali.
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« En termes de structure, elle est au cœur du film, mais ce n’est pas le sujet. Ce que Mélanie a voulu transmettre avec ce documentaire, ce n’est pas l’islam mais la spiritualité. Elle nous dit qu’elle a souffert et qu’elle a trouvé une réponse qui lui est propre. Elle ne demande l’approbation de personne« , précise Anne Cissé.
Elle évoque aussi sa vie de mère de trois enfants et sa réconciliation avec son papa. Aujourd’hui, l’ancienne rappeuse réside loin de la France, aux Émirats arabes unis et très loin du show-business. Pour ne pas y être confrontée, Diam’s ne s’est pas rendu pas à Cannes.
