L’armée malienne a déclaré jeudi avoir mené des frappes aériennes contre les djihadistes du Macina Katiba, affiliés à Al-Qaïda, dans le centre du pays, après le massacre d’au moins 132 civils le week-end dernier.
Elle a mené des frappes entre lundi et mercredi autour de Bankass et Ségué, près des lieux de la tuerie, mais aussi plus loin, autour de Djenné et Tenenkou, a précisé l’armée dans un communiqué.
« Ces actions résultent des efforts déployés pour rechercher et rassembler des informations sur les auteurs des attaques contre les civils le 18 juin« , précise le communiqué.
L’armée n’a pas fourni de bilan des opérations, qu’aucune autre source n’a confirmé.
Graves préoccupations
Le Mali a subi l’un de ses pires massacres de civils au cours du week-end, le dernier d’une série de massacres en cours à travers le Sahel.
Selon le gouvernement, 132 civils ont été tués à Diallassagou et dans deux villages environnants, à quelques dizaines de kilomètres de la ville de Bankass.
Les Nations unies, la France et d’autres observateurs internationaux ont exprimé leurs graves préoccupations quant à la détérioration de la situation sécuritaire au Mali.
Des dizaines de civils ont manifesté mardi à Bankass pour demander la protection de l’État. Le Mali est secoué par des insurrections djihadistes depuis 2012.
Les violences ont commencé dans le nord, puis se sont étendues au centre et aux pays voisins, le Burkina Faso et le Niger.
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