Le Mali accuse la France d’armer les djihadistes dans une lettre envoyée à l’ONU. La France a répondu par l’intermédiaire de son ambassade à Bamako.
Les forces françaises Barkhane se sont complètement retirées du Mali cette semaine, mais Bamako continue de poursuivre Paris – cette fois aux Nations unies.
Dans une lettre adressée par le ministère malien des affaires étrangères au Conseil de sécurité des Nations unies, la France soutient les djihadistes à l’intérieur du pays et commet des violations de l’espace aérien.
Selon des informations publiées par le magazine Jeune Afrique, la lettre du 15 août du ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, également vue par News365, condamne les violations de l’espace aérien du Mali.
Diop indique qu’il dispose de « plusieurs éléments » prouvant que les incursions illégales dans l’espace aérien malien ont été « utilisées par la France pour collecter des informations au profit de groupes terroristes » et pour « leur larguer des armes et des munitions« .
La lettre parle d’une cinquantaine de « violations répétitives et fréquentes de l’espace aérien malien par les forces françaises » depuis le début de l’année 2022. Des drones, des hélicoptères ou des avions de chasse ont survolé le Mali « sans autorisation » de Bamako, précise le texte.



Espionnage
Diop écrit que les Français ont mené des « activités d’espionnage« , notamment des « colis largués » par l’armée française le 8 août.
L’armée malienne affirme qu’après l’attaque du camp de Tessit, il y a une semaine, qui a coûté la vie à 42 soldats maliens, des « opérations de survol clandestines et non coordonnées » ont été menées.
Cela prouve que les terroristes, ou plus précisément la branche sahélienne du groupe État islamique, ont bénéficié d’un « soutien important et d’une expertise extérieure« , allègue M. Diop.
Nouvelles allégations
Ce n’est pas la première fois que le Mali accuse la France de violer son espace aérien. En avril, il a formulé des allégations similaires après que des corps provenant d’un charnier à Gossi ont été découverts et rendus aux forces maliennes.
Le Mali a affirmé que des soldats français avaient perpétré ces meurtres. La France a déclaré que le Mali et les mercenaires russes du groupe Wagner étaient responsables.
À l’époque, la France a nié toute violation de l’espace aérien, qualifiant ces allégations de « désinformation« .
Dans sa lettre, M. Diop a demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU. « En cas de persistance de cette posture qui porte atteinte à la stabilité et à la sécurité de notre pays, le Mali se réserve le droit de recourir à la légitime défense« , a-t-il déclaré.
La France répond via son ambassade à Bamako
«La France n’a évidemment jamais soutenu directement ou indirectement ces groupes terroristes », répond l’ambassade française au Mali, qui revient sur ces neuf dernières années de lutte contre le terrorisme.
Sur son compte Twitter, l’ambassade française à Bamako a posté, dans la soirée du mercredi 17 août, un thread, c’est-à-dire une succession de messages dans lesquels elle revient sur la mission antiterroriste menée au Mali.
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Elle rappelle que « la France est intervenue au Mali entre 2013 et 2022 à la demande des autorités maliennes ». Durant cette période, « la France a libéré de nombreuses villes maliennes qui étaient tombées entre les mains des terroristes, lesquels imposaient leur règne de terreur – interdiction de l’éducation, meurtres, punitions corporelles –, notamment à Tombouctou et à Gao », rappelle l’ambassade.
« En 9 ans, poursuit la diplomatie française, Paris a neutralisé plusieurs centaines de terroristes au Mali et mis hors d’état de nuire deux figures historiques du terrorisme dans la région » : le chef du groupe État Islamique, Adnan Abou Walid al-Sahraoui, et le chef d’al-Qaïda au Maghreb islamique, Abdelmalek Droukdel.
« Dans tous les communiqués des groupes terroristes, appuie l’ambassade, la France était jusqu’à son départ désignée comme leur ennemi numéro 1. »
« 53 soldats français (…) dont la mission consistait, avant tout, à lutter contre les groupes terroristes » sont morts au Mali, insiste le compte @FranceauMali sur Twitter, ajoutant que « ces dernières années, la France a été meurtrie sur son propre territoire par plusieurs attentats terroristes ».
Dans un ultime message, l’ambassade française à Bamako répond aux accusations formulées par le ministère des Affaires étrangères malien, qui a notamment affirmé que la France avait « collecté des renseignements au profit des groupes terroristes » afin de « leur larguer des armes et des munitions ».
«La France n’a évidemment jamais soutenu, directement ou indirectement, ces groupes terroristes, qui demeurent ses ennemis désignés sur l’ensemble de la planète», martèle l’ambassade.
[𝐓𝐇𝐑𝐄𝐀𝐃] 𝟏) 𝐋𝐚 𝐅𝐫𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐞𝐬𝐭 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐯𝐞𝐧𝐮𝐞 𝐚𝐮 𝐌𝐚𝐥𝐢 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟎𝟏𝟑 𝐞𝐭 𝟐𝟎𝟐𝟐 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐮𝐭𝐭𝐞𝐫 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐠𝐫𝐨𝐮𝐩𝐞𝐬 𝐭𝐞𝐫𝐫𝐨𝐫𝐢𝐬𝐭𝐞𝐬, 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐝𝐞𝐦𝐚𝐧𝐝𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐚𝐮𝐭𝐨𝐫𝐢𝐭𝐞́𝐬 𝐦𝐚𝐥𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞𝐬.
— La France au Mali (@FranceauMali) August 17, 2022
Odinga rejette les résultats des élections présidentielles au Kenya !
Vous risquez de perdre tout l’Afrique inchallah car on ne piétine pas deux les testicules d’un aveugle
perdre l’Afrique ? elle n’appartient pas à la France !!
et ces accusations ridiculisent encore un peu plus les dirigeants maliens …maintenant aux mains des groupes russes… Qu’ils se débrouillent donc avec ceux là…ca risque d’etre intéressant…mais au détriment de la population malienne malheureusement..