Deux hommes ont ouvert le feu sur un groupe de soldats russes sur un champ de tir militaire à Belgorod samedi, tuant 11 personnes et en blessant 15, ont déclaré les autorités de Moscou.
Le ministère de la Défense a déclaré que les deux assaillants, originaires d’une nation non identifiée de la Communauté des États indépendants, qui regroupe neuf anciennes républiques soviétiques, ont été tués par des tirs de riposte. Le ministère a qualifié l’incident d' »attaque terroriste« .
Certains médias russes indépendants ont indiqué que le nombre de victimes était plus élevé que les chiffres officiels
« Au cours d’une séance d’entraînement au maniement des armes à feu avec des personnes qui ont volontairement exprimé le désir de participer à (la guerre), les terroristes ont ouvert le feu avec des armes légères sur le personnel de l’unité« , a déclaré RIA en citant un communiqué du ministère de la Défense.
Oleksiy Arestovych, un conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelenskyy, a déclaré dans une interview sur YouTube que les assaillants étaient originaires de la nation d’Asie centrale du Tadjikistan et qu’ils avaient ouvert le feu sur les autres après une dispute sur la religion.
Le Tadjikistan est une nation majoritairement musulmane, tandis que la majorité des Russes vivant dans les régions occidentales du pays, y compris Moscou, sont des orthodoxes orientaux.
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Certains médias russes indépendants ont indiqué que le nombre de victimes était plus élevé que les chiffres officiels.
« Un événement terrible s’est produit sur notre territoire, sur le territoire de l’une des unités militaires« , a déclaré tôt dimanche le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov.
« De nombreux soldats ont été tués et blessés (…). Il n’y a pas d’habitants de la région de Belgorod parmi les blessés et les tués« , a déclaré M. Gladkov dans une vidéo publiée sur l’application de messagerie Telegram.
La faute à une mobilisation partielle mal organisée par Poutine ?
Cette fusillade intervient dans le cadre d’une mobilisation partielle précipitée ordonnée par le président Vladimir Poutine pour renforcer les forces russes en Ukraine, une mesure qui a déclenché des manifestations et poussé des centaines de milliers de personnes à fuir la Russie.
M. Poutine a déclaré vendredi que plus de 220 000 réservistes avaient déjà été appelés dans le cadre d’un effort visant à en recruter 300 000. Il a promis que la mobilisation serait achevée dans deux semaines.
La mobilisation a été troublée dès le départ, les autorités émettant des signaux confus quant aux personnes devant être appelées à servir dans un pays où presque tous les hommes de moins de 65 ans sont répertoriés comme réservistes.
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