La France se prépare à des grèves dans tout le pays mardi, après que les syndicats ont appelé à un débrayage massif pour des questions salariales, plaçant le président Emmanuel Macron devant l’un de ses défis les plus difficiles depuis sa réélection en mai.
Les transports publics et les écoles devraient être durement touchés, de même que les secteurs de la santé et de l’énergie.
Les employés des secteurs public et privé ont été appelés à cesser le travail, dans le prolongement de l’action syndicale qui a perturbé les grandes raffineries françaises et l’approvisionnement des stations-service.
Certains cheminots ont l’intention de prolonger la grève au cours des prochains jours
Soucieux de résoudre les difficultés d’approvisionnement en carburant des Français « le plus rapidement possible« , Macron a convoqué une réunion à l’Élysée lundi après-midi.
« Le président de la République a appelé à l’esprit de responsabilité de tous et a souligné les conséquences insupportables pour ceux qui souffrent quotidiennement de cet enfer« , a indiqué une source anonyme.
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Alors que les perturbations dans les transports publics ont commencé, des banlieusards ont été vus arrivant tôt dans les gares pour essayer de se rendre au travail, tandis que des embouteillages pires que d’habitude ont été signalés autour de Paris.
Les trains régionaux ainsi que les réseaux de banlieue ont réduit leurs services, tandis que le métro parisien est également touché et que certains services Eurostar ont été annulés. Les TGV longue distance ne devraient toutefois être que très peu affectés.
Certains cheminots ont l’intention de prolonger la grève au cours des prochains jours jusqu’aux vacances de la Toussaint, vendredi soir, afin de négocier des augmentations de salaire.
Les syndicats de fonctionnaires ont également appelé à rejoindre la grève de mardi, avec de possibles perturbations dans les écoles et autres établissements publics.
TotalEnergies a conclu vendredi un accord comprenant une augmentation de 7 % et une prime avec d’autres syndicats
Des manifestations sont prévues dans tout le pays, celle de Paris débutant à 14 h 00. Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Paris dimanche pour protester contre la flambée des prix.
Ces grèves interviennent alors que les tensions s’accroissent en raison de l’inflation élevée et des craintes liées au coût de la vie, bien que les chiffres officiels du mois d’août montrent que le taux d’inflation en France, à 6,6 %, était le plus faible de l’Union européenne.
Dans un contexte politique tendu, le gouvernement français s’apprête à adopter le projet de loi de finances pour 2023 en recourant à des pouvoirs constitutionnels spéciaux qui lui permettraient d’éviter un vote du Parlement, a déclaré dimanche le Premier ministre Elisabeth Borne.
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Les dirigeants syndicaux espèrent que les travailleurs seront stimulés par la décision du gouvernement d’obliger certains d’entre eux à reprendre le travail dans les dépôts d’essence pour tenter de faire circuler à nouveau le carburant, une décision qui, selon certains, met en péril le droit de grève.
Les grèves se sont déjà étendues à d’autres parties du secteur de l’énergie, notamment au géant nucléaire EDF
Le syndicat CGT a notamment appelé à la poursuite des débrayages pour une quatrième semaine chez TotalEnergies, bien que la compagnie pétrolière ait conclu vendredi un accord comprenant une augmentation de 7 % et une prime avec d’autres syndicats. La CGT réclame une augmentation de salaire de 10 %, invoquant l’inflation et les énormes bénéfices réalisés par l’entreprise.
Les grèves se sont déjà étendues à d’autres parties du secteur de l’énergie, notamment au géant nucléaire EDF, où des travaux de maintenance cruciaux pour l’approvisionnement en électricité de l’Europe seront retardés.
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Un représentant du syndicat FNME-CGT a déclaré lundi à Reuters que les grèves affectaient le travail dans 10 centrales nucléaires françaises, avec de nouveaux retards de maintenance dans 13 réacteurs et une réduction de la production d’électricité française de 2,2 gigawatts au total.
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