Ce dimanche 30 octobre, les manifestant iraniens ont publié des séquences montrant le lynchage d’un manifestant par la police anti-émeute à Téhéran. Plus de doutes, le régime actuel est clairement coupable d’actes de barbarie contre sa population.
Des images insoutenables. Un manifestant, projeté au sol, est frappé à mort par des policiers anti-émeutes. Cela se passe dimanche 30 octobre à Téhéran, dans le quartier de Naziabad, au sud de la capitale, ébranlé depuis 44 jours comme le reste du pays par un mouvement de révolte populaire sans commune mesure après la mort de Mahsa Amini, une jeune femme tuée en captivité le 16 septembre dernier après son arrestation par la police des mœurs pour avoir mal porté son hidjab.
Le jeune manifestant est frappé à coups de battes et de pieds par six policiers
La capitale iranienne, en cette septième semaine de protestations, est plus que jamais le foyer de protestations anti-régime, qui gagnent en intensité à la tombée de la nuit.
> Lire aussi
« Malgré toute sa brutalité, le régime iranien ne pourra pas arrêter la force de la jeunesse » affirme un expert de l’ONU
En pleine rue du Second Bazar, dans le sud populaire de Téhéran, un jeune manifestant est frappé à coups de battes et de pieds par six policiers anti-émeutes. Devant une telle violence, un agent de la police régulière, essaie d’intervenir en écartant ses confrères.
Un membre de la police anti-émeute achève le protestataire d’un coup de fusil de chasse
Sans résultat, confronté à la fermeté des policiers, il finit par quitter les lieux. Pris pour cible de toutes parts, la victime a tenté de protéger sa tête avec ses mains.
Ayant conscience d’être sur la voie publique – et par conséquent possiblement filmés – les policiers anti-émeutes conduisent alors le protestataire dans une enceinte privée, à l’abri des regards. Les tabassages recommencent avec frénésie, au mépris de la moindre compassion pour la personne au sol, et franchissent un seuil de violence inégalé.
> Lire aussi
Enquête – L’Iran vers une nouvelle révolution ?
L’un des agents, à bord d’une moto tout-terrain, n’hésite pas à rouler sur le corps à deux reprises, pendant qu’un milicien Basij pro-régime lui assène un coup de batte. Un membre de la police anti-émeute achève le protestataire d’un coup de fusil de chasse.
« Le but de ce genre de comportement est d’instiller la peur dans le cœur des nouveaux venus dans la manifestation« , raconte Shayan, depuis l’Iran. « Ils veulent faire des exemples, comme à l’époque médiévale. Leurs actions sont basées sur la charia [loi islamique], donc ils pensent que la fin justifie les moyens. »
> Lire aussi
« 19 enfants ont été tués lors des dernières manifestations » annonce Iran Human Rights (VIDEOS)
Confrontée à l’émoi provoqué par la propagation de la vidéo sur les réseaux sociaux, la police iranienne a déclaré avoir ouvert une enquête pour déterminer « le moment et le lieu exacts de l’incident et identifier les délinquants« , a-t-elle indiqué dans un communiqué publié par l’agence officielle Irna. « La police n’approuve absolument pas les comportements violents et non conventionnels et traitera les contrevenants conformément aux règles. »
> Retrouvez News365 sur Facebook sur Twitter et sur Linkedin
Qatar – Un nouveau rapport de HRW affirme que le pays emprisonne et maltraite les LGBT