Réputé sur Youtube sous le nom de « DirtyBiology », Léo Grasset est visé par une plainte pour viol de la part d’une femme.
La figure du youtuber « DirtyBiology« , par ailleurs déjà visée par une enquête préliminaire pour « harcèlement sexuel« , est aussi visée suite à une accusation de viol, révèle Mediapart. « Sur plainte du 24 novembre, une enquête a été ouverte ce mardi du chef de viol. Les investigations ont été confiées au 3e district de la police judiciaire« , a confirmé le parquet de Paris. Un fait solidement récusé par l’accusé, indiquent ses avocats
Une étudiante en journalisme de 22 ans, qui rencontre Léo Grasset, 33 ans, à l’été 2021, est à l’origine de la plainte. Ils développent une complicité amicale, bien que le youtuber se montre parfois « trop cru« , fasse des « blagues » en évoquant le sexe et soit « très tactile« , raconte la plaignante à Mediapart.
Elle se sentait coupable du fait qu’elle avait bu
Ainsi, plusieurs mois après leur première rencontre, ils passent une soirée au durant laquelle ils consomment « beaucoup » d’alcool. Dans la foulée, le youtuber leur commande un taxi pour se rendre à son hôtel, raconte la jeune femme.
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« J’étais trop ivre pour protester (…) Je ne me souviens pas être sortie de la voiture, ni être montée dans sa chambre d’hôtel (…) Je me réveille en sentant des doigts dans mon sexe au milieu de la nuit« , décrit-elle en détail. Elle assure alors avoir été « pénétrée » par Léo Grasset, spécifiant avoir été tétanisée devant cette réalité sur laquelle elle n’avait aucun contrôle.
Sur le coup, la jeune femme confie son agression à des proches, mais est dans l’incapacité de la faire savoir aux autorités. « Elle se sentait coupable du fait qu’elle avait bu, elle avait peur de recevoir des commentaires horribles du type « elle l’a bien cherché« », raconte à Mediapart sa conseillère pédagogique à Sciences Po.
D’autres investigations lancées en juillet
Le suivi d’un psychothérapeute, tout comme la révélation d’une enquête pour « harcèlement sexuel » ouverte contre son agresseur, ont servi de déclic et donné la possibilité à l’étudiante de porter son affaire devant la justice.
Ainsi, l’enquête pour viol ouverte ce mardi est parallèle à d’autres investigations lancées en juillet dernier pour « harcèlement sexuel » après la plainte de Clothilde Chamussy. Cette dernière, également youtuber, assure que Léo Grasset a réagi à son travail en ces termes : « J’ai vu ta chaîne, c’est un bon travail pour une femme« . Remarque qui a donné lieu à plusieurs propositions particulièrement insistantes, selon la youtubeuse.
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« Je te toucherais bien les fesses mais on n’est pas assez amis« , lui aurait-il dit, proposant dans la foulée une relation sexuelle.
À ce stade, ce sont d’autres femmes, qui n’ont pas porté plainte, qui ont livré leurs témoignages dans une autre investigation de Mediapart, qui accusent le trentenaire de violences sexuelles et psychologiques. A priori, des faits contestés une nouvelle fois par l’intéressé.
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