Ces décès sont les derniers liés à l’influence croissante des terroristes armés qui combattent le gouvernement du pays.
Dix personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées lorsque leur bus a heurté une bombe en bordure de route dans l’est du Burkina Faso, a déclaré le gouvernement du pays lundi.
Le bus se rendait du marché de Fada N’Gourma, à environ 220 km de la capitale Ouagadougou, à la ville frontalière de Kantchari, près du Niger voisin. Le véhicule circulait près du village de Bougui dimanche après-midi lorsqu’il a heurté une mine, a déclaré le colonel Hubert Yameogo, gouverneur de la région, dans un communiqué.
Les blessés ont été transportés à l’hôpital de Fada N’Gourma, la principale ville de l’est, et le reste des passagers du bus a disparu, a précisé M. Yameogo. Le gouvernement rétablit la sécurité dans la région et tente de retrouver les passagers disparus.
La population est terrifiée
L’attaque n’a pas été revendiquée, mais elle s’est produite dans une zone où le gouvernement combat des combattants liés à Al-Qaïda en Afrique du Nord et à ISIL (ISIS).
Les violences liées à Al-Qaïda et à ISIL secouent le pays depuis plus de six ans, tuant des milliers de personnes et déplaçant près de deux millions d’autres. L’incapacité du gouvernement à endiguer les attaques a conduit à deux coups d’État cette année, chaque chef militaire promettant de faire de la sécurité une priorité.
Cependant, les attaques se poursuivent et des pans entiers de territoire sont coupés par des groupes armés. Les régions de l’est et du Sahel ont été parmi les plus durement touchées du pays, avec des villes assiégées par les terroristes qui empêchent les civils de se déplacer librement.
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L’attaque de dimanche est survenue un jour après l’explosion d’une autre mine dans l’est du pays, entre les villages d’Ougarou et de Matiacoali, blessant cinq soldats, selon un rapport de sécurité interne destiné aux groupes d’aide et consulté par l’Associated Press. La mine visait une unité proche d’un site minier, précise le rapport.
Un habitant de Fada N’Gourma qui a rendu visite à des personnes à l’hôpital dimanche a déclaré à l’AP que certains des blessés graves étaient morts et que tout le monde était terrifié.
