La semaine qui vient de s’écouler a été riche en actualités olympiennes. Le mercato et le match de championnat contre Monaco ont en effet agité le quotidien du club olympien.
Entre le quotidien de la Ligue 1 et l’avenir à penser et construire, l’OM est sur tous les fronts.
Le test monégasque
Au moment où les olympiens pénètrent sur la pelouse du stade Vélodrome samedi à 20h55, ils savent que Rennes a perdu à Lorient et que Lens a concédé un match nul à Troyes. Une victoire contre Monaco permettrait donc à l’OM de prendre la 2ème place du championnat à la faveur d’une meilleure différence de buts que Lens.
De plus, une victoire aurait le grand intérêt de repousser Rennais et Monégasques, les premiers poursuivants du podium, à 8 points alors que l’on entame à peine la phase des matchs retour. De quoi avoir les yeux uniquement fixés devant soi !
Dans l’immédiat, il faut se concentrer sur le prétendant du Rocher qui n’est pas le moins dangereux, et d’autant plus lorsqu’il évolue à l’extérieur puisqu’avec 20 points pris en 9 matchs son bilan est le même que celui de l’OM, meilleure équipe non qatarie en déplacement. Ce match est aussi le match retour du dernier match disputé avant la coupe du monde où l’OM, qui avait perdu Harit, avait su renverser la table en fin de match pour l’emporter 3 buts à 2.
Casino Royale !
En entrant sur la pelouse, les joueurs de l’OM ont pu compter sur leur formidable public pour les ramener sur le moment présent et la réalité du terrain avec les superbes tifos déployés pour transmettre leur énergie à leur Olympique Magnifique ! Ce stade, ces supporters font tellement dresser les poils qu’ils pourraient refaire pousser les cheveux à un chauve !
Cependant, ce sont les Monégasques qui ont imposé leur jeu durant la première demi-heure. Bien préparés par leur coach Philippe Clément, ils ont su empêcher les Marseillais d’être efficaces dans les transitions, les empêchant à merveille de trouver des solutions sur les côtés. De plus, le dispositif mis en place par l’entraîneur belge ne permettait pas aux olympiens leurs multiples dépassements de fonction habituels sans s’exposer démesurément aux contres.

Mais Monaco a, durant son temps (très) fort, vendangé comme un vigneron en fin d’été. Si bien que ni Ben Yedder, ni Ben Seghir, excellent par ailleurs, n’ont réussi à trouver le chemin des filets marseillais. Malgré un xG de 1,34 à la mi-temps, c’est grâce à un but contre son camp de Jordan Veretout, bien malheureux sur sa tête, que Monaco rentre aux vestiaires avec un petit but d’avance. Pour rappel, on calcule avec les xG le nombre de buts qu’une équipe aurait dû marquer en moyenne en fonction du nombre et de la qualité des tirs effectués.
Si Monaco a été impressionnant durant la première demi-heure, le dernier quart d’heure a vu l’OM trouver des solutions dans l’animation et la circulation du ballon laissant quelques espoirs pour le retour des vestiaires.
“Faites quelque chose et, si ça ne réussit pas, essayez autre chose » – Franklin Delano Roosevelt
Il est peu probable que Franklin D. Roosevelt ait inspiré Igor Tudor à la mi-temps, ce qui n’a pas empêché ce dernier de revoir ses plans au retour des vestiaires. Le coach olympien, devant l’organisation mise en place par Clément et la bonne lecture des schémas préférentiels habituels de l’OM de Tudor, a ainsi décidé de revoir son animation offensive en remplaçant Guendouzi par Balerdi, ce dernier prenant la place de Kolašinac en défense centrale.
Celui-ci évolue désormais en piston gauche faisant basculer Nuno Tavares au poste de piston droit. Enfin, ce changement a aussi le mérite de replacer Cergiz Ünder plus près d’Alexis Sanchez.
> Lire aussi
« Je reste sur ma position, McCourt veut vendre l’OM », PatMS4 fait le point sur News365
Cette réorganisation ne va pas tarder à être payante, puisque seulement 2 minutes après le début de la deuxième mi-temps, Nuno Tavares prenait sa chance mais son tir, repoussé par le gardien monégasque Nübel, était repris victorieusement par Alexis Sanchez. Au-delà de son but, le chilien se révèle être un leader des plus précieux et exemplaires à chaque instant.
Son match est ahurissant et son abnégation autant que sa technique sont une chance. Il est inestimable qu’Alexis Sanchez soit un joueur de l’Olympique de Marseille.
La 2ème mi-temps sera nettement marseillaise et, malgré une tête de Balerdi repoussée par le poteau, une flopée de tirs de Tavares, un reprise de volée de Payet quelques instants après son entrée en jeu, le score n’évoluera plus. L’OM et l’AS Monaco se sont ainsi quittés sur ce match nul qui, compte tenu des autres résultats du week-end, n’est pas une mauvaise affaire pour l’OM.
D’autant plus qu’avec le match nul arraché à la dernière seconde par Reims au Parc des Princes dimanche soir, le statu quo parmi le trio de tête est une bonne affaire pour les Marseillais compte tenu des adversaires respectifs de Paris, Lens et l’OM pour cette journée.
« Mamma mia ! À quoi sert la VAR? » – Pablo Longoria
Comme au match aller, dans la grande tradition des Puel, Petit et Wenger, les Monégasques ont joué les pleureuses à la fin du match pour affirmer à tous les micros tendus qu’ils méritaient la victoire. Mais dans quel monde de Bisounours vivent les joueurs de la Principauté ?
Ils ont certes été nettement supérieurs pendant 30 minutes mais un match dure bien plus que cela. Il suffit de se pencher froidement sur les statistiques du match pour se rendre compte que les Monégasques se mentent. Sur l’ensemble du match, l’OM a frappé 22 fois au but, ne cadrant qu’à 6 reprises, alors que l’AS Monaco a réalisé 11 tirs dont 4 cadrés. L’OM finit donc ce match avec un xG de 1,61 contre 1,51 pour l’AS Monaco.
De plus, ce chiffre aurait dû bondir si l’OM n’avait pas été encore une fois volé par le système arbitral. En effet, lors de l’action où Balerdi voit sa tête repoussée par la barre transversale de Nübel à la 73ème minute, le ballon revient sur Sead Kolašinac qui, au milieu du nuée de défenseurs adverses, voit sa frappe passer au-dessus du but monégasque et se retrouve immédiatement séché suite à un tacle en retard de Maripan.
Victime d’une semelle, Kolašinac reste au sol sans que l’arbitre du match, Monsieur P(o)ignard, n’intervienne. Il paraît que sa lecture de l’action est que la faute intervient après la frappe. Et alors ? Ce n’est pas prévu par le règlement de ne pas siffler une faute mettant en danger l’intégrité physique d’un joueur parce que le ballon a été déjà joué. Ou alors il ne faut quasiment plus siffler aucune semelle !

Mais heureusement, désormais les arbitres sont assistés par des homologues qui sont censés regarder le match sur des écrans pour analyser les situations litigieuses dans des cas encadrés par le règlement. Par exemple, en cas d’erreur manifeste en faveur de l’arbitre central dans une situation se déroulant dans la surface de réparation pouvant occasionner un penalty, ou encore dans le cas où un acte violent mériterait un carton rouge.
Notez bien que la faute de Maripan sur Kolašinac vaudrait sur tous les terrains de France penalty pour l’OM et carton rouge pour le joueur de l’AS Monaco. Tous les terrains sauf quand il s’agit de décisions qui pourraient être favorables à l’OM ! Qu’a donc fait l’assistance vidéo à l’arbitrage sur cette action ? Rien. C’est purement scandaleux et c’est ce qui a provoqué la colère froide de Tudor lors de ses réactions à la presse en fin de match, et le courroux à l’italienne de Pablo Longoria dans les couloirs du stade Vélodrome à la fin du match.
Alors, compte tenu des statistiques et de ce penalty non sifflé, on peut se demander comment les Monégasques estiment qu’ils auraient dû gagner ce match.
La Mercatophilie de Longoria et Ribalta
Il ne reste plus que 2 jours de Mercato pour notre tandem qui semble à chaque fois prendre un plaisir incommensurable à démontrer son génie dans ces périodes où se façonnent et se structurent les bases des succès de demain.
Ainsi, après avoir trouvé une porte de sortie à Gerson et Luis Suarez au début du mois, Pablo Longoria et Javier Ribalta se sont attachés à boucler le transfert du milieu offensif ukrainien Ruslan Malinovsky. La semaine dernière, le duo a passé la vitesse supérieure en se positionnant sur l’attaquant de Lorient Terem Moffi et sur le milieu de terrain Ivan Ilic.
> Lire aussi
Exclu Vente OM – « McCourt est prêt à vendre » affirme un potentiel acheteur recalé par l’américain
Devant les refus ou tergiversations des joueurs ou de leur entourage, les dirigeants n’ont pas perdu de temps et se sont attachés à avancer sur d’autres dossiers. C’est de cette manière que le milieu de terrain angevin, international marocain, Azzedine Ounahi est devenu olympien dès hier. L’une des révélations de la dernière coupe du monde a pu être recruté rapidement pour une dizaine de millions d’euros, bonus inclus, soit la somme que recevra l’OM dans le même temps pour la cession de Bamba Dieng à Lorient.
Le départ de Bamba Dieng laisse par ailleurs une place d’attaquant vide dans l’effectif marseillais et les dirigeants négocient actuellement pour compléter le groupe de Tudor avec un profil complémentaire d’Alexis Sanchez. D’après les dernières informations, la négociation ayant le plus de chance d’aboutir concernerait Vitinha le buteur prometteur de Braga.
L’avant-centre qui aura 23 ans mi-mars a déjà marqué 7 buts en 17 matchs de championnat cette saison et 4 buts en 5 matchs de Ligue Europa. Il possède une clause libératoire fixée à 30 millions d’euros et semble motivé à l’idée d’évoluer à l’OM. Le club marseillais a fait parvenir une première offre hier de 20 millions d’euros à Braga et espère certainement parvenir à un accord autour de 25 millions.
Dans le même temps, Pape Gueye va être prêté au FC Séville. Enfin, les dirigeants olympiens se sont montrés fermes quant aux offres reçues pour Clauss et Guendouzi pour ce marché des transferts hivernal. Les 2 jours à venir risquent donc d’être mouvementés du côté de la Commanderie et l’aéroport de Marignane !
À la conquête des canaris et des aiglons
La semaine sera également chargée sur le terrain avec un déplacement mercredi à Nantes avant de recevoir Nice dimanche.
Il va de soi que l’OM visera les 6 points contre ces 2 adversaires moins conquérants que les Monégasques mais aussi bien Kombouaré du côté du FC Nantes Atlantique que Didier Digard du côté de l’OGC Nice sauront faire revêtir le bleu de chauffe à leurs joueurs pour proposer un combat physique à ceux de l’OM. La fraîcheur de Ounahi et d’un nouvel attaquant ne seront pas de trop pour relever ses défis et ceux, nombreux, à venir d’ici la dernière journée.
La semaine à venir sera donc décisive aussi bien dans l’architecture du groupe à disposition d’Igor Tudor que sur le plan de la course au titre dans laquelle est lancée l’OM. Lundi prochain, le club olympien pourrait grimper d’une, voire deux, marche sur le podium de la Ligue 1. De quoi afficher encore plus ses ambitions et, comme le dirait Bruno Cheyrou, ce n’est pas anodin !
Chaque lundi, Laurent Landi, supporter du club phocéen, livre son point de vue pour News365 sur l’actualité, toujours bouillante, de son club chéri.